La guérilla colombienne des Farc a exigé mardi la fin de la grande propriété foncière, nationale et étrangère, et la «démocratisation» de la terre, comme base de résolution du problème rural dans le cadre des négociations de paix menées à La Havane avec le gouvernement colombien.

Contre «la grande propriété au service des intérêts des grands groupes et des multinationales aux dépens de la société, nous proposons notre initiative de développement rural pour la démocratisation et la paix dans la justice sociale», affirme la guérilla dans un communiqué lu par le chef de sa délégation aux pourparlers, Ivan Marquez.

«Il faut multiplier les appels et la mobilisation pour la démocratisation de l'accès et de l'usage de la terre et contre la dépossession violente et légale, contre la concentration, la grande propriété et les intérêts étrangers», ajoute le texte lu par le numéro deux des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc).

Le développement rural et la réforme agraire est le premier - et le plus important - des cinq points de l'ordre du jour des négociations de paix entamées en novembre à La Havane entre les Farc et les autorités colombiennes.

La participation des Farc à la vie politique, le trafic de drogue, la fin des hostilités et les droits des victimes de ce conflit d'un demi-siècle, le plus vieux d'Amérique latine, sont les autres thèmes qui doivent être discutés ultérieurement.

Emmenée par l'ex-vice-président colombien Humberto de la Calle, la délégation du gouvernement colombien n'a, comme à son habitude, fait aucune déclaration à son arrivée au palais des conventions de la capitale cubaine où se tiennent les négociations.