Un total de 6602 arrestations arbitraires pour des raisons politiques ont été enregistrées en 2012 à Cuba, soit une hausse de moitié par rapport à l'année précédente, a annoncé jeudi un groupe d'opposition cubain.

En décembre, le nombre d'interpellations de ce type, de plusieurs heures à quelques jours, a atteint 567, le nombre le plus élevé des huit derniers mois, selon la Commission cubaine des droits de l'homme et de la réconciliation nationale (CCDHRN), un groupe illégal, mais toléré par les autorités communistes.

«En tenant compte de l'opacité du régime, du manque d'information publique et de l'impunité des services de répression, on peut déduire, sans aucun doute, que le vrai nombre d'arrestations politiques est plus élevé chaque mois», estime un communiqué de la Commission, dirigée par le dissident Elizardo Sanchez.

«Néanmoins, ces chiffres sont la preuve statistique de la tendance marquée à la hausse de la répression politique», estime la Commission.

La moyenne mensuelle des interpellations pour des motifs politiques a atteint 550 en 2012, contre 343 en 2011 et 172 en 2010, selon les rapports de la Commission.

«Les mouvements de défense des droits de l'homme, divers groupes politiques et des membres de la société civile émergente, avec l'appui croissant de la communauté internationale, continuent de réclamer au gouvernement de Cuba la reconnaissance et le respect des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels consacrés par les normes internationales», affirme le communiqué de la Commission.

Selon la Commission, le nombre de prisonniers politiques «condamnés ou en attente de procès» à Cuba est passé ces derniers mois de 65 à 82, dont 15 en liberté surveillée.