L'ouragan Sandy se dirigeait jeudi vers les Bahamas en faiblissant légèrement, après avoir déversé des pluies diluviennes sur Cuba, la Jamaïque et Haïti, faisant dans ces deux dernières îles trois morts au total, selon les autorités.  

Remontant vers le nord après avoir frappé la Jamaïque, Haïti puis Cuba dans la nuit de mercredi à jeudi, Sandy se trouvait jeudi à 8 h, à 215 kilomètres au sud des Bahamas et à 125 km au nord-est d'Holguin, une ville du sud-est de Cuba, a indiqué le centre américain de surveillance des ouragans (NHC).

Ses vents atteignaient 165 km/h, avec des rafales parfois plus fortes, contre 175 km/h auparavant, selon le NHC.

Le NHC prévoit encore un ralentissement des vents jeudi soir et vendredi quand l'ouragan, actuellement de catégorie 2 sur l'échelle de Saffir-Simpson qui en compte cinq, traversera les Bahamas.

Deux personnes sont mortes à Haïti lors de son passage sur l'île, où il a déversé de fortes pluies, inondant plusieurs régions et entraînant la fermeture des écoles jeudi, ont annoncé les autorités.

Une femme s'est noyée en tentant de traverser une rivière en crue dans la localité inondée de Camp-Perrin et une autre est morte dans la petite ville des Coteaux, dans le sud de l'île, a précisé à l'AFP un sénateur de la région, Francky Exius.

À Cuba, l'ouragan n'a pas fait de dégâts importants. Quelques zones ont été privées d'électricité et des dégâts matériels légers ont affecté des habitations, selon la télévision cubaine.

Quelque 1700 personnes avaient été évacuées préventivement dans la province de Santiago de Cuba. Plusieurs centaines de touristes avaient également été invités à quitter les zones côtières.

Quelques heures plus tôt, Sandy avait frappé la capitale de la Jamaïque, Kingston, où un millier de personnes ont été accueillies dans des centres d'hébergement d'urgence. Une personne de 74 ans a été tuée par un éboulement, selon la police locale.

La police a ordonné mercredi un couvre-feu de 48 heures dans les principales villes de Jamaïque pour des raisons de sécurité et éviter d'éventuels pillages.

Le président haïtien Michel Martelly a annulé une visite prévue à Cuba et la première ministre jamaïcaine Portia Simpson-Miller a interrompu une visite au Canada pour rentrer dans son pays avant la fermeture des aéroports internationaux.