La violence s'est invitée dans la campagne présidentielle vénézuélienne alors que des partisans du président sortant Hugo Chavez ont fait irruption, mercredi, dans un rassemblement du camp du candidat de l'opposition Henrique Capriles bloquant une route et incendiant un camion utilisé par l'équipe de Capriles, avant que les partisans des deux adversaires politiques s'affrontent à coups de jets de pierre.

Une foule considérable de partisans de Chavez, vêtus de rouge, ont bloqué la route près de l'aéroport de Puerto Cabello, dans le nord du pays, avant d'incendier un camion et une motocyclette.

Capriles avait prévu de visiter une région traditionnellement pro-Chavez.

Au moins 14 personnes ont été blessées durant les violences entre les deux camps politiques, les militants de Capriles ayant été mis en déroute, selon des témoins.

Le gouverneur de l'État du Miranda, choisi candidat de la Coalition pour l'Unité démocratique, une union de l'opposition, pour affronter Chavez à la présidentielle de 2012, s'est exprimé après les violences, lors d'un rassemblement extérieur tenu dans la ville de Puerto Cabello, accusant le leader de la gauche radicale latino-américaine et un petit « groupe de radicaux » d'être responsable de la rixe.

S'adressant au président Chavez sans jamais mentionner son nom, le jeune politicien de 40 ans a déclaré : « c'est toi qui veux ce scénario, c'est toi qui veux semer la peur », avant d'ajouter « nous en avons assez de la peur ».

La semaine dernière, Hugo Chavez, au pouvoir depuis 1999 et en avance dans les sondages de 10 à 20 points pour la présidentielle du 7 octobre, a brandi la menace de guerre civile en cas de défaite, accusant son adversaire de préparer un « programme néolibéral occulte ».

- D'après AP