La justice chilienne a officiellement mis fin à l'enquête sur la mort de l'ex-président chilien Salvador Allende, après qu'il eut été définitivement établi qu'il s'est suicidé lors du coup d'État du 11 septembre 1973.

Dans une décision unanime, la Cour d'appel de Santiago a décrété la fin de cette enquête, a annoncé mardi à l'AFP une source proche du tribunal, 39 ans jour pour jour après les faits.

La dépouille d'Allende avait été exhumée en mai 2011 dans le cadre d'une procédure ouverte en janvier de la même année pour déterminer s'il avait été assassiné ou s'il s'était suicidé au moment du coup d'État du général Augusto Pinochet.

En juillet 2011, des experts médicaux chiliens ont conclu que le président Allende s'était suicidé le jour du coup d'État, confirmant la thèse officielle soutenue par les proches de l'ex-président, qui avait juré de mourir les armes à la main.

Dans sa décision, la Cour d'appel a validé le rapport du juge Mario Carroza accréditant le suicide de M. Allende avec un fusil automatique AK-47 qui lui avait été offert par Fidel Castro, au moment où le palais présidentiel de la Moneda était en train d'être bombardé par l'armée.

Des dirigeants et journalistes étrangers avaient auparavant estimé qu'Allende avait pu être assassiné par un putschiste et d'autres évoquaient un possible « suicide assisté » au cours duquel le président aurait raté sa tentative et un garde du corps lui aurait tiré le coup de grâce.

Le Chili commémorait mardi le 39e anniversaire de la mort Salvador Allende, premier marxiste élu à la présidence du Chili en 1970. Le président Sebastian Piñera devait notamment déposer une gerbe sur la tombe de l'ex-président, mort à l'âge de 65 ans.