Au moins 29 personnes ont été tuées mardi et mercredi dans l'État mexicain du Nuevo Leon (nord), lors d'opérations attribuées au crime organisé, a annoncé le gouvernement de cet État frontalier avec les États-Unis.

« Vingt-cinq personnes ont perdu la vie dans des évènements distincts dans la zone métropolitaine de Monterrey, la capitale du Nuevo Leon, qui présentent les caractéristiques très particulières ou typiques du crime organisé », a annoncé à la presse Jorge Domene, porte-parole pour la sécurité du Nuevo Leon.

Parmi ces morts figurent quatre personnes, dont les corps ont été retrouvés à demi nus et portant des traces de tortures, près de Monterrey, selon la police locale.

Aucune autre précision n'a été fournie par les autorités sur les circonstances de la mort de 21 autres victimes.

Par ailleurs, une source du ministère public de l'État a rapporté à l'AFP la découverte, mardi à Monterrey, des cadavres criblés de balles de trois hommes et une femme, portés disparus quelques heures plus tôt, portant le bilan de ces 48 heures de violence à 29 morts.

La région de Monterrey, troisième ville du Mexique avec quatre millions d'habitants, est le théâtre depuis 2010 de rivalités sanglantes entre le cartel des Zetas et celui du Golfe, son ancien allié.

Les deux organisations se disputent le contrôle du trafic de drogue et d'autres activités criminelles. Il y a un an, des membres du cartel des Zetas avaient mis le feu à un casino provoquant la mort de 52 personnes.

Depuis 2006, les affrontements entre cartels de la drogue, ainsi que l'offensive militaire déclenchée la même année par le président Felipe Calderon, ont fait plus de 50 000 morts, dont un nombre indéterminé de personnes étrangères au crime organisé.

Si l'on se base sur la tendance actuelle d'une moyenne nationale de plus de 1100 morts par mois sur les douze derniers mois, le total des morts liées au crime organisé aura atteint quelque 60 000 morts à la fin du mandat de M. Calderon le 1er décembre.