Les élections générales mexicaines se déroulent de façon relativement calme, selon un député québécois qui a fait le déplacement pour surveiller le scrutin.

Le député péquiste Pascal Bérubé, élu dans Matane, parcourt une partie du pays avec d'autres observateurs internationaux pour s'assurer que l'élection se déroule sans anicroche majeure. Il travaille au sein de l'une des cinq équipes de la Confédération parlementaire des Amériques (COPA) sur place.

«Il n'y a pas beaucoup de bureaux qui étaient ouverts à huit heures», heure d'ouverture prévue, souligne-t-il. Mais, mis à part ce pépin, l'élection semble se dérouler correctement, selon M. Bérubé.

«On a un plein accès à l'ensemble des bureaux de vote», indique-t-il. «On a un accès direct au président de scrutin. On a une série de questions à lui poser sur le nombre total d'électeurs, sur la possibilité que des électeurs se soient présentés sans carte d'identité, sur l'intimidation.»

Quelque 79,5 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes ce dimanche au Mexique pour des élections générales qui pourraient être marquées par le retour au pouvoir du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI). L'omniprésent parti de centre-gauche a dominé la vie politique nationale pendant 70 ans, avant d'être évincé en 2000 par le Parti d'action nationale (PAN, droite).

Selon les derniers sondages, le candidat du PRI, Enrique PeIna Nieto, compte 8 à 17 points d'avance sur l'ancien maire de Mexico, Andrés Manuel LDopez Obrador du Parti de la révolution démocratique (PRD, gauche), battu de peu en 2006. Josefina Vazquez Mota, la candidate du PAN, le parti du président sortant Felipe Calderon, est troisième dans les enquêtes d'opinion.

Au Mexique depuis mardi dernier, Pascal Bérubé affirme que le scrutin est omniprésent dans l'espace public et les médias.

«On le sent», explique le député de Matane. «L'affichage est omniprésent, c'est dur à décrire tellement il y en a.»

Selon lui, les enjeux économiques prennent beaucoup de place dans la campagne, tout comme la question de la sécurité. Des dizaines de milliers de Mexicains sont morts dans les dernières années dans le nord du pays en raison des guerres que se livrent les cartels de la drogue.

- Avec l'Associated Press