«Le Mexique ne peut pas être le Venezuela», a assuré mardi l'ancien président conservateur mexicain Vicente Fox (2000-2006), qui estime que le candidat de la gauche Andres Manuel Lopez Obrador ne peut et ne doit pas remporter la présidentielle du 1er juillet.

«Le Mexique ne peut être le Venezuela, d'aucune manière le Mexique peut être le Venezuela, ce serait le chaos, le désordre et la privation du futur des jeunes (...) Au Mexique nous ne voulons pas d'un +Lopez Chavez+», a déclaré mardi l'ancien président du Parti action national (PAN, conservateur) dans une allusion au chef de file de la gauche radicale latino-américaine Hugo Chavez.

Vicente Fox, qui mit fin en 2000 à 71 années d'hégémonie au Mexique du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), prédit le retour de ce parti au pouvoir et a affirmé son rejet «du populisme, de la démagogie et de la tromperie» de certains sociaux-démocrates.

M. Fox a fait ces déclarations devant la presse à Guanajuato, dans le centre du pays, où le candidat de gauche organisait une rencontre dans l'après-midi.

Selon les dernières enquêtes d'opinion, le candidat du PRI à la présidentielle, Enrique Peña Nieto, bénéficie d'un avantage de plus de 16 points d'avance sur M. Lopez Obrador.

Josefina Vazquez Mota, candidate du parti au pouvoir, le PAN du président Felipe Calderon, recueillait quant à elle 25,3% des intentions de vote et Gabriel Quadri, du petit parti Alliance nationale, obtient 2,3%.