Le nouvel ambassadeur des États-Unis en Équateur, Adam Namm, était attendu mercredi soir pour succéder à Heather Hodges, expulsée il y a 13 mois de Quito après la révélation d'un télégramme diplomatique par le site Wikileaks, a-t-on appris de source diplomatique.

M. Namm «fera une déclaration très brève à son arrivée» prévue mercredi soir, a annoncé à l'AFP une source à l'ambassade américaine à Quito.

L'ex-ambassadeur des États-Unis en Équateur, Mme Hodges, avait quitté Quito le 12 avril 2011 après avoir été déclarée persona non grata par les autorités équatoriennes, suite à la diffusion par le quotidien espagnol El Pais d'un télégramme obtenu par Wikileaks datant de juillet 2009.

Dans ce document, elle affirmait que le président Rafael Correa avait nommé en 2008 un chef de la police, Jaime Hurtado (en poste entre 2008 et 2009), en sachant qu'il était corrompu.

Le 7 avril, Washington avait annoncé la même mesure contre l'ambassadeur équatorien aux États-Unis, Luis Gallegos, au titre de la «réciprocité» contre le pays du président Rafael Correa, l'un des dirigeants de la gauche radicale du continent.

La brouille diplomatique a duré cinq mois, jusqu'à une réconciliation conclue en septembre. En janvier 2012, l'ambassadeur équatorien, Mme Nathalie Cely, a pris ses fonctions à Washington.

Les relations diplomatiques «n'ont jamais été rompues», a tenu à affirmer mercredi à la presse locale le ministre équatorien des Affaires étrangères, Ricardo Patiño.

Selon lui «des relations au plus haut niveau vont maintenant être établies» entre les deux pays.