Un guérillero présumé des Farc, se présentant comme un responsable du groupe détenant le journaliste français Roméo Langlois en Colombie, indique qu'il espère «résoudre rapidement cette impasse», dans un entretien filmé par des journalistes et diffusé dimanche.

L'homme affirme être un «commandant d'escadron» au sein du «front 15» des Farc et confirme le message signé par cette unité de la guérilla marxiste qui a revendiqué avoir capturé M. Langlois, qualifié de «prisonnier de guerre».

À la suite des informations publiées depuis sa disparition, les Farc ont compris que ce dernier était «un journaliste», précise le guérillero présumé, en réponse au journaliste durant l'entretien.

«Ce que je peux dire de nouveau, c'est qu'avec l'information de tes amis journalistes, information qui arrive directement, nous avons conclu qu'effectivement il est français, qu'il s'appelle Roméo Langlois, qu'il est journaliste», affirme-t-il.

«Avec cette information, nous espérons pouvoir résoudre rapidement cette impasse», ajoute le rebelle présumé, un jeune homme qui apparaît revêtu d'un uniforme et armé d'un fusil, derrière plusieurs compagnons, dans la forêt.

Il se présente lui-même comme «Ancizar, plus connu sous le nom de +Monazo+, chef d'escadron du Front 15», expliquant parler avec l'autorisation de ses supérieurs.

Au sein de la hiérarchie des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), un chef d'escadron est responsable d'une petite unité d'une douzaine de guérilleros.

La vidéo, tournée par les journalistes indépendants chilien Carlos Villalon et anglais Karl Penhaul, a été diffusée sur le site de vidéos en ligne Youtube.

Correspondant de la chaîne France 24, M. Langlois, 35 ans, a disparu le 28 avril lors de l'attaque d'une brigade militaire qu'il accompagnait durant un reportage dans le département de Caqueta (sud), considéré comme un fief de la guérilla abritant ses principaux dépôts de drogue.

Fondées en 1964, les Farc, la principale guérilla colombienne, compte encore 9200 combattants, essentiellement repliés dans les régions de montagne et de forêt. Le «front 15» ne dispose environ que de 300 rebelles mais bénéficie de l'appui de 2000 civils, selon les autorités.