La guérilla colombienne des FARC a transmis un message, qui a été «authentifié», annonçant la capture du journaliste français Roméo Langlois, a déclaré mercredi à l'AFP le général Javier Rey, commandant de l'armée de l'air colombienne.

«Ces terroristes ont envoyé à des radios locales un message qui a été authentifié. Dans ce message, ils reconnaissent qu'ils détiennent Roméo», a déclaré M. Rey à Florencia, capitale du département de Caqueta (sud) où le journaliste a disparu samedi au cours d'une attaque de la guérilla marxiste.

Les autorités colombiennes recherchent depuis cinq jours la trace du journaliste, âgé de 35 ans, dans cette région située à la lisière de la forêt amazonienne.

Le message est signé par l'«État-major du Front 15» des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), une unité régionale composée de près de 300 rebelles et qui bénéficie aussi du soutien actif de quelque 2000 civils acquis à la cause des FARC, selon M. Rey.

«Le Front 15 informe l'opinion publique que le journaliste français Roméo Langlois, portant un uniforme militaire, a été capturé en plein combat. Il est entre nos mains, c'est un prisonnier de guerre», est-il écrit dans le message transmis à l'AFP par le responsable de l'armée.

La guérilla précise que M. Langlois est «légèrement blessé à un bras et a reçu des soins médicaux», affirmant qu'il est «hors de danger», une version contestée par le général colombien.

«Dans cette forêt humide, une blessure comme celle-là peut s'infecter. Il doit être immédiatement transporté dans un poste médical», a réagi M. Rey, qui a également nié que le journaliste ait porté un uniforme.

«Nous lui avions donné un gilet pare-balles et un casque qu'il a laissés au moment de se rendre», a-t-il souligné, rappelant que le correspondant de France 24 «n'est pas un militaire, mais un journaliste qui faisait son métier».

«A ce titre, il est protégé, en tant que civil, par la convention internationale de Genève», a ajouté le responsable de l'armée.

En outre, les opérations militaires ont été «suspendues» mercredi dans la région de Caqueta  où a été capturé samedi le journaliste, afin de «favoriser» sa libération, a annoncé à l'AFP le général Javier Rey.

«Les opérations sont suspendues afin de favoriser la libération de Roméo», a déclaré M. Rey à Florencia.