Plus de 400 détenus d'une prison du nord-est du Brésil maintenaient lundi en otage depuis dix-neuf heures, 128 de leurs proches -dont des femmes et des enfants- venus leur rendre visite, ainsi que trois gardiens de prison, a indiqué la police citée par la presse.

Les détenus de la prison Advogado Jacinto Filho d'Aracaju, la capitale de l'État du Sergipe, sont armés de trois carabines volées dans la salle d'armes et de couteaux. Plus de 150 policiers encerclent la prison.

Lundi matin, les mutins sont apparus de nouveau sur le toit de la prison tandis que les familles massées à l'extérieur leur demandaient de mettre fin à la rébellion, selon le site G1 de Globo.

Selon le négociateur de la crise, le capitaine Marcos Carvalho de la police militaire du Sergipe, les négociations n'ont pas progressé parce que les exigences des détenus n'ont pas été acceptées.

Les mutins ont déclaré au négociateur que le motif de la mutinerie était les mauvais traitements constants que leur infligeraient, selon eux, les gardiens. Ils réclament le départ du directeur de la prison ainsi qu'une meilleure nourriture.

La mutinerie a commencé dimanche à l'heure des visites (14 h, heure locale, soit 13 h à Montréal) et peu après les détenus ont brûlé des matelas. Dans la soirée de dimanche, la lumière a été coupée, mais rétablie trois heures après, dans le cadre des négociations.

Au Brésil, comme dans toute l'Amérique latine, le système carcéral est en crise entre surpopulation, emprise des bandes criminelles et manque d'investissements. Les gangs imposent leurs lois dans des prisons souvent délabrées et insalubres et dont les administrations sont largement gangrenées par la corruption.