Vingt-quatre guérilleros des FARC (guérilla marxiste) ont été tués et dix autres capturés dans l'est de la Colombie, où l'armée avait subi une embuscade meurtrière il y a trois jours, a annoncé mercredi le président Juan Manuel Santos.

«Il y a 24 morts et 10 arrestations. Félicitations à nos forces armées», a écrit M. Santos dans un message publié sur son compte Twitter.

Des affrontements entre l'armée colombienne et la guérilla d'extrême gauche ont duré plusieurs heures depuis la journée de mardi dans la province d'Aurauca, située à la frontière avec le Venezuela.

«C'est un grand coup porté aux FARC dans l'Arauca, où ils ont tué nos soldats», a ajouté le président Santos.

Dans cette même région, une unité des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) avait tendu samedi une embuscade à une patrouille militaire, provoquant la mort de onze soldats, l'attaque la plus meurtrière depuis le début de l'année.

M. Santos avait déploré à cette occasion un «manque de rigueur de l'armée» face aux FARC, principale guérilla du pays avec près de 9000 combattants, repliés essentiellement dans les régions de montagne et de jungle, à la suite d'une série de revers militaires.

Des récompenses de près de 2 millions de dollars ont été proposées afin de permettre la capture des chefs des rebelles dans la province d'Aurauca, où opèrent les FARC ainsi que l'Armée nationale de libération (ELN), autre guérilla d'extrême gauche qui compte quelque 2500 hommes.

Lors des combats de mardi, l'armée avait saisi un important arsenal composé notamment d'une mitrailleuse, plusieurs fusils et pistolets, ainsi que des bombes.

Ces événements surviennent alors que la guérilla des FARC, fondée en 1964, a affirmé en mars vouloir faire le «pari de la paix» et réitéré sa promesse de libérer les dix policiers et militaires encore détenus en otage. Mais les rebelles et les autorités s'opposent toujours sur les modalités d'un dialogue.