Près de 150 personnes ont été tuées, le plus souvent par balles, en Haïti depuis le début de l'année, a comptabilisé une organisation de défense des droits de l'homme qui se dit «préoccupée par les actes d'insécurité et de criminalité» dans le pays.

Selon le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), 147 personnes - dont cinq policiers - ont été tuées dans des actes de violence depuis le début de l'année dans le pays, en majorité à Port-au-Prince.

Au cours de la seule nuit de jeudi, sept personnes ont été tuées par balles dans le centre de Port-au-Prince, a rapporté l'organisation vendredi.

Selon un rapport publié par le RNDDH, «des cas spectaculaires d'assassinats, d'enlèvements et de séquestrations contre rançon, de vols, de filatures à bord de motocyclettes sont perpétrés quotidiennement alors que les autorités (haïtiennes) ne semblent pas évaluer l'ampleur de la situation en vue d'y apporter les réponses appropriées».

D'autre part, le RNDDH s'inquiète de «l'existence de plusieurs groupes lourdement armés, constitués d'individus se présentant comme des anciens militaires qui s'entrainent dans d'anciennes casernes de l'armée dissoute en 1994 et continuent d'opérer ouvertement dans des patrouilles imposant leur présence à la population».