Un incendie ayant éclaté samedi dans une station de recherche brésilienne en Antarctique a tué deux membres de la marine et a forcé l'évacuation héliportée de 44 personnes, a annoncé la marine brésilienne.

Le feu s'est déclaré dans la salle des moteurs qui comprend les générateurs électriques de la station Comandante Ferraz, a indiqué la marin par voie de communiqué.

Deux responsables de la marine sont morts sur place et un troisième a été blessé dans l'incendie, a de son côté précisé par communiqué le bureau de la présidente Dilma Rousseff. Le bureau présidentiel a également annoncé que la base serait reconstruite.

Selon la marine, les 44 personnes se trouvant sur la station au moment du drame ont été transférés à la station chilienne d'Eduardo Frei.

Dans un deuxième communiqué, la marine a fait savoir que les efforts pour éteindre le brasier avaient été suspendus en raison du mauvais temps. L'équipe de pompiers a été évacuée vers la base chilienne et reviendra une fois que les conditions météorologiques se seront améliorées.

Le ministre chilien de la Défense Andres Allamand a déclaré à des journalistes que le feu avait «entièrement détruit» la base. Le quotidien brésilien O Estado de S. Paulo a cité un responsable non identifié précisant la même chose.

Un porte-parole de la marine a qualifié les rapports de «non fondés» et qu'aussitôt que les conditions s'amélioreront, les dommages causés par le feu à la structure de la station seraient évalués.

Ce même porte-parole a d'ailleurs confirmé des informations publiées samedi sur le site Internet du O Estado de S. Paulo selon lesquelles une embarcation transportant du carburant diesel jusqu'à la station avait coulé, en décembre dernier, lors d'une tempête. Quelque 10 000 litres de carburant étaient transportés dans le réservoir lorsque l'embarcation a chaviré, avant de couler à 900 mètres de la station Comandante Ferraz.

Personne ne se trouvait sur l'embarcation; elle était en fait remorquée par quatre petits navires de la marine brésilienne à destination de la station de recherche, qui a été inaugurée en 1984.

Aucune fuite ne s'est produite jusqu'à présent, et deux navires devraient se rendre sur place dans une semaine pour tenter de récupérer le réservoir et d'ainsi éviter une catastrophe écologique.