Des centaines de parents de détenus qui ont brûlé ou suffoqué à mort à la suite d'un incendie dans une prison du Honduras, la semaine dernière, se sont introduits de force dans une morgue pour demander les restes de leurs proches.

Le groupe de femmes et quelques hommes sont entrés dans la morgue, lundi, ont ouvert un conteneur réfrigéré et au moins six housses mortuaires qui s'y trouvaient, a relaté Melvin Duarte, un porte-parole du bureau des procureurs.

Les policiers ont dû utiliser des gaz lacrymogènes pour expulser les gens qui s'étaient introduits dans la morgue, a ajouté M. Duarte.

Il a déclaré que personne n'avait été blessé lors de cette confrontation, bien qu'au moins une femme se soit évanouie.

L'incendie dans une prison surpeuplée de Comayagua, la semaine dernière, a causé la mort d'au moins 359 détenus. Bâti en 1978 pour accueillir 250 prisonniers, l'établissement en comptait 852.

M. Duarte a expliqué que la colère s'était emparée des gens lorsque ceux-ci ont vu des corps étendus dans la rue, les poussant à entrer de force dans la morgue.

«Les dépouilles étaient sur le point d'être placées dans un camion qui devait ensuite se rendre vers l'école médicale, afin de compléter le processus d'identification», a déclaré M. Duarte.

Depuis l'incendie, des centaines de personnes attendent à l'extérieur de la morgue afin de prendre possession des restes de leurs proches. Une équipe de spécialistes de médecine légale provenant de diverses régions de l'Amérique latine ont identifié 32 victimes jusqu'à maintenant. Du nombre, 16 ont été remis à leurs familles.