Les ministres des Affaires étrangères du G20, qui regroupe les pays les plus industrialisés, plusieurs pays émergents, ainsi que l'Union européenne, se concertent dimanche au Mexique sur les moyens d'assurer un développement durable dans un contexte de crise.

La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton et le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle, parmi d'autres, participent dimanche et lundi à cette rencontre dans la station balnéaire huppée de Los Cabos, sur le Pacifique (nord-ouest).

C'est là que les chefs d'État des économies les plus puissantes de la planète, qui pèsent 85% de l'économie mondiale, se retrouveront en juin pour leur septième sommet du G20.

«Nous avons besoin de définir des orientations politiques afin de faire face aux défis que constituent la sécurité alimentaire, le réchauffement climatique, et ce qu'on appelle le développement durable», a dit à la presse étrangère la ministre mexicaine des Affaires étrangères Patricia Espinosa.

Ce sont là, outre la question de la réforme des règles régissant le système économique international, les thèmes choisis par le Mexique, qui assure la présidence tournante du G20 depuis le sommet de novembre à Cannes (France).

Cette rencontre a lieu peu avant la première réunion des ministres de Finances et des gouverneurs des banques centrales du G20, les 25 et 26 février à Mexico.

Le ministre mexicain des Finances, José Antonio Meade, a estimé «peu probable» que le G20 aboutisse à un consensus pour l'augmentation des ressources du Fond monétaire international (FMI) dès la réunion de Mexico.

Le FMI avait réaffirmé en janvier qu'il rechercherait à augmenter ses ressources de 500 milliards de dollars pour faire face à la crise de la dette européenne.

Le président mexicain Felipe Calderon, président du G20, avait pressé fin janvier l'Europe de «sortir le bazooka» pour résoudre la crise et éviter qu'elle ne s'étende à l'Italie et l'Espagne.

Il avait aussi jugé «indispensable de renforcer les institutions internationales comme le FMI et les fonds de secours européens».

«Le G20 s'occupe des questions économiques et financières, et il doit continuer de le faire, mais le Mexique estime que fort de cette influence, il ne doit pas laisser passer l'occasion de réfléchir de manière globale à tous ces autres sujets», a expliqué Mme Espinosa.

Dans le cadre d'un sommet qualifié d'«informel», les ministres débattront dimanche après-midi et lundi matin, avant de participer à une conférence de presse.

Des pays comme le Japon, le Brésil, la Russie, la Chine, l'Inde ou la Grande-Bretagne seront représentés par des vice-ministres ou des ambassadeurs.

Il y aura une dizaine de pays invités comme le Bénin, en tant que président de l'Union africaine (UA), le Cambodge comme leader de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean), ainsi que deux pays latino-américains : le Chili et la Colombie.