L'armée colombienne a découvert plus de six tonnes d'armes et d'explosifs dans un campement abandonné de la guérilla des FARC dans le sud du pays, une semaine après un double attentat à la bombe meurtrier, a-t-on appris dimanche de source militaire.

Cette saisie est l'une des plus importantes réalisées par les forces de sécurité ces dernières années dans cette région.

«Nous avons saisi un arsenal géant de plus de six tonnes d'armes et d'explosifs, dans un camp qui pouvait abriter près de 200 terroristes», a déclaré à la presse le ministre de la Défense, Juan Carlos Pinzon.

Ce campement de guérilleros, dissimulé dans une région forestière du département de Caqueta, a été «découvert vendredi après-midi au cours d'un exercice de contrôle», avait déclaré auparavant à l'AFP un porte-parole de l'armée.

Les militaires ont en particulier mis la main sur plus de 3000 barres de pentolite, un puissant explosif, près de 30 000 mètres de cordons détonants, ainsi que 24 missiles sol-air.

Ils ont également saisi plus de 500 grenades, des mines antipersonnel, des fusils d'assaut et une grande quantité de munitions.

Le porte-parole de l'armée a précisé que le campement avait été retrouvé grâce à aux «enquêtes des services de renseignement», mais aussi aux «confessions de plusieurs guérilleros démobilisés».

Cette découverte survient plus d'une semaine après deux attentats à la voiture piégée qui ont fait 15 morts et une centaine de blessés, dont de nombreux civils, dans le sud-ouest du pays, zone stratégique pour le trafic de cocaïne que se disputent guérillas et bandes issues des milices paramilitaires d'extrême droite.

Ces attentats avaient été attribués aux FARC qui ont par la suite démenti avoir entrepris une «campagne terroriste» contre les civils, sans faire explicitement allusion aux explosions.

Cette guérilla, la principale du pays, détient encore onze policiers et militaires, échangeables de leur point de vue contre des centaines de leurs combattants emprisonnés, une revendication rejetée par le gouvernement.

En rébellion depuis 1964 contre les autorités, les FARC comptent encore plus de 8000 hommes malgré de sérieux revers militaires dont la mort de leur chef, abattu pendant une opération militaire l'an dernier.