Le président haïtien Michel Martelly a quitté Port-au-Prince vendredi pour une visite au Venezuela, où il devait participer dimanche à Caracas au sommet de l'Alliance bolivarienne (ALBA), qui réunit des dirigeants latino-américains de gauche.

«Jusqu'à présent, Haïti a un statut d'observateur au sein de l'ALBA et je vais participer à cette réunion pour explorer les opportunités pour mon pays», a expliqué le président Martelly lors d'un point de presse à l'aéroport de Port-au-Prince.

La réunion de l'ALBA se tient sous la présidence du numéro un vénézuélien Hugo Chavez avec la participation de chefs d'État de la région, dont le Bolivien Evo Morales et l'Équatorien Rafael Correa. Le président cubain Raoul Castro et celui du Nicaragua Daniel Ortega sont également attendus.

M. Chavez a prévu de proposer à cette occasion la création d'une zone économique entre les pays membres.

M. Martelly, un ancien chanteur populaire arrivé au pouvoir en mai dernier, a expliqué qu'il comptait, en assistant au sommet de l'ALBA, profiter des avantages offerts à son pays par les organisations régionales.

«Pour certains, cela peut être vu comme un positionnement, je ne le vois pas comme ça. Haïti n'est en guerre avec personne. C'est un pays qui a le droit de se regrouper avec d'autres pays pour le bien-être de son peuple», a-t-il fait valoir.

L'ALBA, bloc d'inspiration socialiste, a été fondée par M. Chavez et le leader cubain Fidel Castro en 2004 dans le but déclaré d'anéantir la Zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA) promue par les États-Unis, un vaste projet reliant l'Alaska à la Terre de Feu, aujourd'hui au point mort.

Haïti, pays le plus pauvre des Amériques, a reçu une aide importante des États-Unis et des autres pays occidentaux à la suite du tremblement de terre de janvier 2010.