La présidente brésilienne Dilma Rousseff devait entamer lundi une visite de 24 heures à Cuba destinée essentiellement à renforcer les échanges économiques entre les deux pays.

Dilma Rousseff était attendue en fin d'après-midi à La Havane où elle rencontrera mardi son homologue cubain Raul Castro et divers responsables politiques et économiques cubains.

Sa tournée, la première depuis sa prise de fonction en janvier 2010, se poursuivra mercredi à Haïti.

La visite de la présidente brésilienne vise à «approfondir le dialogue croissant et la coopération bilatérale, surtout sur le plan économique», selon le ministère brésilien des Affaires étrangères.

Le thème des droits de l'homme pourrait également être à l'ordre du jour de Dilma Rousseff, une ancienne guérillera de gauche qui fut emprisonnée et torturée durant la dictature brésilienne (1964-1985), mais aucune rencontre avec des opposants n'est prévue, a-t-on indiqué de source brésilienne.

Le cas de la blogueuse cubaine d'opposition Yoani Sanchez, auquel le Brésil a donné un visa pour se rendre à la mi-février au Brésil, pourrait aussi être évoqué. La blogueuse a indiqué qu'une réponse des autorités cubaines à sa demande de sortie du territoire devait lui être apportée vendredi.

De même, une rencontre de Dilma Rousseff avec l'ex-président cubain Fidel Castro n'est pas écartée, mais ce type de rencontre avec le père de la Révolution cubaine, qui a cédé le pouvoir en 2006 à son frère Raul pour des raisons de santé, n'est jamais annoncé à l'avance.

Cette visite intervient alors que Cuba et le Brésil ont enregistré en 2011 des échanges commerciaux records de 642 millions de dollars, faisant du Brésil le deuxième partenaire commercial de Cuba après le Venezuela.

Les deux pays devraient s'efforcer d'équilibrer ces échanges qui correspondent essentiellement (550 millions de dollars) à des exportations brésiliennes.

La présidente brésilienne doit également visiter les travaux du port de Mariel, à 50 km à l'ouest de La Havane, où Cuba développe son plus important projet d'infrastructures avec notamment l'aide financière du Brésil.