Cuba, le Venezuela et le Mexique viennent en tête des pays d'Amérique latine où les droits de l'homme ne sont pas respectés, selon le rapport publié dimanche par Human Rights Watch (HRW).

L'organisation de défense des droits de l'homme dénonce aussi la violence en Colombie et s'inquiète des nouveaux pouvoirs du président en Équateur, dans ce rapport qui examine la situation dans les pays du monde entier.

«Cuba reste le seul pays d'Amérique latine à continuer à réprimer virtuellement toute forme de dissidence politique», écrit-il.

Il dénonce les «brèves arrestations, passages à tabac, dénonciations publiques, exils forcés ou interdictions de voyage» dont sont victimes ceux qui «critiquent le gouvernement» ou ne «se conforment pas à la politique officielle».

Au Venezuela, la situation en matière de droits de l'homme est «précaire», avec un «affaiblissement du système démocratique d'équilibre des pouvoirs».

Le gouvernement du président Hugo Chavez «a systématiquement sapé le droit à la liberté d'expression, l'activité syndicale et l'action des organisations de défense des droits de l'homme» par des lois augmentant les pouvoirs de l'État, estime HWR.

Au Mexique, le renforcement de la lutte contre la criminalité «a conduit à une augmentation importante du nombre de meurtres, tortures et autres exactions de la part des forces de sécurité», renforçant ainsi «le climat d'anarchie et d'illégalité dans de nombreuses régions».

En Colombie, HWR note de la part du nouveau président Juan Manuel Santos «une plus grande préoccupation pour les droits de l'homme que son prédécesseur», mais note que les meurtres, enlèvements et autres persécutions de syndicalistes, journalistes et travailleurs sociaux se poursuivent.

Concernant l'Équateur, HWR s'inquiète du contrôle accru du gouvernement sur les médias et la justice qui pourrait résulter des réformes constitutionnelles en préparation.