Le général retraité Otto Perez Molina a été assermenté président du Guatemala, samedi, promettant de mettre un terme à la vague de violence et au trafic de drogues dans ce petit pays d'Amérique centrale.

M. Perez a convaincu une majorité d'électeurs en s'engageant à écraser la criminalité au pays avec une «main de fer». Les cartels de drogue du Mexique contrôlent dorénavant une importante portion du territoire du Guatemala, qui détient le triste record d'un taux d'homicide parmi les plus élevés au monde.

Le nouveau président, âgé de 61 ans, est le premier militaire à prendre les rênes du pouvoir depuis la fin du régime militaire, il y a 25 ans. Il a servi au sein de l'administration en tant que chef du service de renseignement.

M. Perez a lancé, à une foule enthousiaste de 5000 partisans rassemblés à Guatemala City, que le «changement a commencé». Il a ajouté être engagé dans la poursuite d'une paix et d'une sécurité que tous les Guatémaltèques souhaitent.

Sa campagne a trouvé un écho auprès des quelque 13 millions d'habitants d'un pays où, pour chaque tranche de 100 000 résidants, 41 meurtres sont commis, selon un récent rapport des Nations unies. Le taux dépasse de plus de 50 pour cent celui du Mexique, pays voisin.

Un homme d'affaires de 43 ans, Leonel Archila, a fait valoir que M. Perez était le seul à avoir mis de l'avant un plan national de sécurité dès le départ. Pas moins de 2500 personnes étaient présentes pour la cérémonie, et toutes portaient des pulls aux couleurs du Guatemala, le bleu et le blanc, et étaient assises de façon à représenter le drapeau du pays.