La Chambre de commerce internationale a consenti près de 908 millions $ à la compagnie Exxon Mobil Corp. dans le cadre d'une dispute avec le gouvernement du Venezuela concernant la nationalisation de ses actifs.

Exxon Mobile a demandé l'arbitrage après la nationalisation d'un projet pétrolier dans le pays par le président Hugo Chavez, en 2007.

La décision de la Chambre de commerce internationale, annoncée dimanche, confirme que la société d'État Petroleos de Venezuela SA (PDVSA) «a une responsabilité contractuelle envers Exxon Mobil», selon ce qu'a expliqué un porte-parole de la compagnie, Patrick McGinn, par courriel. Il a précisé que la compensation s'élève à 907 588 000$.

Le gouvernement du Venezuela n'a pas répondu aux demandes d'entrevue, dimanche.

M. McGinn a estimé que «le conflit ne concernait pas le droit d'expropriation du Venezuela, mais plutôt l'échec de PDVSA à se soumettre à ses obligations contractuelles en compensant Exxon Mobil».

La compagnie pétrolière basée au Texas a une autre cause en instance d'arbitrage liée au Venezuela devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI).

Une dizaine de causes semblables sont engagées contre le Venezuela alors que les compagnies veulent obtenir des millions de dollars en compensation pour les nationalisations réalisées par le gouvernement gauchiste d'Hugo Chavez.

Ecoanalitica, une firme de consultants basée à Caracas, a récemment évalué, avant la décision concernant Exxon Mobil, à plus de 33,7 milliards $ en actifs, dont 23 milliards $ en obligations impayées, les coûts des nationalisations du gouvernement.

Le Venezuela a conclu des accords négociés avec plusieurs autres compagnies.

Le mois dernier, la compagnie de ciment Cemex SAB, basée au Mexique, a annoncé que le Venezuela avait accepté de lui payer 600 millions $ pour la prise de contrôle des opérations de la compagnie au pays.