Le bilan des violentes pluies qui s'abattent depuis une semaine sur l'Amérique centrale est passé à plus de 70 morts et 150 000 sinistrés, qui ont perdu leur maison ou leur récolte, alors que de nombreux moyens de communication ont été rompus.

Les deux pays les plus affectés sont le Guatemala, avec 28 morts et deux disparus, et le Salvador, avec 27 morts, la plupart dans des glissements de terrain. Au Honduras, les autorités ont recensé 12 morts, et 7 au Nicaragua.

L'Amérique centrale est considérée par les Nations unies comme l'une des régions les plus affectées par les conséquences du changement climatique. Les catastrophes naturelles y ont causé en 40 ans plus de 50 000 morts et des dizaines de millions de dollars de dégâts, selon des études univeristaires européennes et latino-américaines.

Face à l'ampleur des dégâts, le président vénézuélien Hugo Chavez a proposé samedi son aide aux pays touchés. «Nous devons leur venir en aide (...) Ce sont des pays très pauvres», a expliqué le président socialiste.

Au Guatemala, où plus de 110 000 personnes ont été affectées, selon le président Alavro Colom, l'état de catastrophe naturelle a été décrété.

«La plupart des incidents survenus dans la nuit de samedi (qui ont causé cinq morts) se sont déroulés dans le département de Guatemala», a précisé le président Colom, ajoutant que si les pluies perduraient, «certaines routes seront interdites d'accès par précaution».

D'après l'institut guatémaltèque de météorologie, les pluies devraient encore durer 24 heures.

Les estimations de pertes de récoltes de maïs et haricot, cultivés par des paysans qui exploitent de minuscules parcelles pour leur propre consommation, augmentent également, alors que 15% de la population (environ 2 millions de personnes) souffrent de malnutrition au Guatemala.

Au Salvador, plusieurs glissements de terrain dans la nuit de samedi à dimanche «ont porté le bilan à 27 morts», la majorité ensevelis, a indiqué le directeur de la Protection civile, Jorge Meléndez.

Au Honduras (avec 12 morts), les autorités ont déclenché l'alerte rouge dans deux départements et jaune dans 10 autres.

Les habitants de certains secteurs de la capitale Tegucigalpa, situés en bordure de cours d'eau, ont passé une nuit d'angoisse, les ruisseaux se transformant peu à peu en violents torrents.

Au Nicaragua, la Défense civile a ordonné l'évacuation de familles de paysans vivant sur les flancs du volcan Casita. Selon la porte-parole du gourvernement - épouse du président Daniel Ortega - Rosario Murillo, les intempéries ont causé 7 morts et laissé 8000 sinistrés.