Environ 39,5 millions de Brésiliens sont sortis de la pauvreté et ont rejoint la classe moyenne, qui donne au pays son impulsion économique, entre 2003 et mai 2011, selon une étude de la Fondation Getulio Vargas (FGV) publiée lundi.

«Les années 2010 et 2011 sont des années exceptionnelles» au cours desquelles 10 millions de personnes ont intégré la classe moyenne, dite C, de la société, a indiqué Marcelo Neri, professeur à la FGV, lors d'une conférence de presse.

Selon M. Neri, «la croissance économique et la réduction des inégalités» menées par le gouvernement de l'ancien président Luiz Inacio Lula de Silva sont les principaux facteurs ayant permis aux Brésiliens aux ressources les plus faibles de sortir de la pauvreté.

Les améliorations dans l'éducation et le monde du travail ont également joué un rôle important dans ce processus.

Il a ajouté qu'une fois dans la classe moyenne, les individus changent leurs habitudes alimentaires et vestimentaires et acquièrent de nouveaux biens comme des ordinateurs et des téléphones portables.

D'après l'étude de la FGV, 105 millions de Brésiliens - sur une population de 190 millions - forment la classe moyenne, avec un revenu familial compris entre 1200 reais (environ 750 dollars) et 5174 reais (près de 3230 dollars).

Quelque 63 millions de personnes se trouvent dans les classes défavorisées (D et E), alors que les classes privilégiées (A et B) réunissent 22,5 millions de Brésiliens.

En juin, la présidente Dilma Rousseff a lancé le programme «Brésil sans misère», dans la continuité des politiques de Lula et grâce auquel elle espère éradiquer la pauvreté extrême qui touche 16 millions d'habitants.