La police argentine des frontières (gendarmerie) a saisi lundi une tonne de cocaïne, près de la frontière avec la Bolivie, 3e producteur mondial de cette drogue, et arrêté trois personnes, dont deux gendarmes, a annoncé la ministre de la Sécurité, Nilda Garré.

«Les deux gendarmes ont été relevés de leurs fonctions. La valeur de la drogue est évaluée à quasiment dix millions de dollars (7 millions d'euros) en Argentine. À l'étranger, elle vaut beaucoup plus», a-t-elle déclaré en conférence de presse.

«C'est le deuxième coup porté aux organisations criminelles de trafic de drogue en deux jours. L'Argentine est un pays de transit pour la drogue», a-t-elle ajouté.

Vendredi, les autorités avaient saisi 444 kilos de cocaïne à bord d'un voilier de luxe battant pavillon américain dans le port de Buenos Aires. Les forces de l'ordre avaient également saisi des armes à bord de ce bateau, barré par deux Espagnols.

Ces dernières semaines, deux Colombiens avaient aussi été arrêtés en Argentine: l'un accusé d'envoyer de la cocaïne dissimulée sous forme liquide dans des planches de polyuréthane à l'intérieur de valises et l'autre soupçonné par les États-Unis d'avoir introduit huit tonnes de cocaïne à bord de sous-marins.

L'Argentine est une des voies de passage de la cocaïne -produite quasi exclusivement en Colombie, en Bolivie et au Pérou- vers l'Europe et le premier consommateur de cette drogue dans la région, avec un taux de pénétration de 2,6% dans la population de 15 à 64 ans, selon une étude de l'ONU publiée en 2010.

Selon des estimations, il y aurait 1.500 pistes clandestines d'atterrissage en Argentine servant aux trafiquants de drogue, notamment dans le nord près de la Bolivie et du Paraguay.