Le principal ministre de la présidente Dilma Rousseff, Antonio Palocci, chef de la Maison civile du Brésil, a présenté sa démission mardi soir après trois semaines d'accusations sur un enrichissement illicite présumé.

La présidente Rousseff a déclaré dans un bref communiqué qu'elle «accceptait» la démission de son ministre mais a «déploré la perte d'un collaborateur aussi précieux».

La sénatrice du Parti des Travailleurs (PT-gauche) Gleisi Hoffmann, remplacera M. Palocci à la Maison civile, a précisé Mme Rousseff.

Dans un communiqué, M. Palocci a rappelé que le procureur général de la République a confirmé lundi «la légalité» de ses activités professionnelles, mais il a reconnu que la «poursuite de la dispute politique» menée par l'opposition «pourrait porter préjudice à ses attributions au sein du gouvernement».

Le 15 mai, le quotidien Folha de Sao Paulo avait écrit que M. Palocci avait multiplié son patrimoine par vingt en quatre ans, de 2006 à 2010, lorsqu'il était député fédéral et propriétaire d'un cabinet de consultants.

M. Palocci a affirmé que ses activités relevaient strictement du domaine privé et qu'il n'y avait jamais eu de trafic d'influence.

Lundi soir, le procureur général de la République Roberto Gurgel avait classé sans suite toutes les demandes d'enquête contre M. Palocci.

Médecin de formation, Palocci avait démissionné de son poste de ministre des Finances (2003-2006) du gouvernement de Luiz Inacio Lula da Silva après avoir été impliqué dans un scandale de violation de secret bancaire pour revenir par la grande porte dans le gouvernement Rousseff.