Le Haut commissariat des Nations unies pour les droits de l'Homme a condamné vendredi «les graves infractions au droit international humanitaire» dont se sont rendues coupables les guérillas en Colombie depuis le début de l'année.

«Ces derniers mois, mes services ont observé de graves infractions au droit international humanitaire de la part des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) et de l'Armée de libération nationale (ELN)», a déclaré le représentant en Colombie du Haut commissariat, Christian Salazar.

M. Salazar a fait état d'«homicides de personnes protégées», «d'attaques indiscriminées», de «menaces» et de «déplacements forcés de population» attribués à des guérilleros.

«Face à cette violence, j'exige une fois encore que les Farc et l'ELN manifestent un respect absolu pour les civils et les règles humanitaires», a-t-il dit dans un communiqué.

Le représentant de l'ONU mentionne en outre l'attaque contre la fille d'un maire, qui s'est soldée par la mort d'un jeune de 17 ans à Puerto Asis (sud), le déplacement de près de 5000 paysans, des attaques visant hôpitaux et habitations, une interdiction de se déplacer dans une large région du nord-ouest colombien.

Les Farc et l'ELN, fondées dans les années 1960, disposent encore respectivement de quelque 8000 et 3000 combattants affrontant les autorités, selon des données officielles. Au nom de ce combat, la guérilla a encore régulièrement recours aux mines antipersonnel, au recrutement de mineurs et aux enlèvements, selon le ministère de la Défense.