La candidate de droite Keiko Fujimori, qualifiée pour le deuxième tour de la présidentielle au Pérou, a promis que si elle était élue elle ne gracierait pas son père, ancien chef de l'État aujourd'hui incarcéré pour violations des droits de l'Homme et corruption.

«Je jure devant Dieu que je ne vais pas (le) gracier», a-t-elle dit lundi, citée par l'agence de presse officielle Andina.

«J'ai répété en plusieurs occasions que ce n'était ni mon intention, ni celle de ma famille, de gracier Alberto Fujimori», a poursuivi la candidate.

«Je condamne les erreurs qui se sont produites sous la présidence de mon père, de même que je salue les actions positives. Je crois que nous devons regarder le passé avec objectivité, et sans rancoeur», a ajouté Keiko Fujimori.

Celle-ci sera opposée au second tour de la présidentielle, le 5 juin, au candidat de gauche Ollanta Humala, arrivé en tête au premier tour, le 10 avril.

Alberto Fujimori, président du Pérou de 1990 à 2000, a été condamné en 2009 à 25 ans de prison pour son rôle dans des massacres de civils perpétrés en 1991-92 par des «escadrons de la mort», dans le cadre de la guerre occulte contre la guérilla d'extrême gauche. Il a aussi été condamné dans d'autres procès pour corruption et abus de pouvoir.