Des vidéos, des photos et des documents écrits laissés par l'homme qui a abattu 12 élèves d'une école publique ont été dévoilés vendredi, et l'ensemble révèle un homme en colère victime de délire, dont les messages confus ressemblent en partie à ceux laissés par l'étudiant de Virginia Tech qui a tué 32 personnes en 2007.

Wellington Oliveira, âgé de 23 ans, s'est suicidé après avoir commis un massacre, le 7 avril, dans l'école de Rio de Janeiro, au Brésil, où il est allé durant son enfance. Le pays a été choqué par la grandeur de la tuerie; aucune fusillade de ce genre n'avait encore eu lieu dans le pays.

Les mots du jeune homme ont fait bien peu pour aider le pays à comprendre ses gestes.

Dans les vidéos et les lettres, le tueur mentionne Dieu, cite abondamment la Bible, et discute ces citations en de longs passages touffus. Il affirme également que l'attaque avait été motivée par le harcèlement et l'humiliation subie dans son enfance et qu'il subissait toujours une fois adulte.

Il fait référence au tueur de Virginia Tech, Seung-Hui Cho, comme un «frère», ainsi qu'à un adolescent brésilien qui a, en 2003, tué et blessé six étudiants de l'école qu'il fréquentait, avant de s'enlever la vie.

Oliveira remercie ces deux personnes pour leur «bravoure», et pour avoir montré la voie, utilisant un langage similaire à celui employé par Seung-Hui Cho dans ses propres vidéos avant qu'il ne meure, vidéos qui sont largement disponibles sur l'internet.

Tel Cho, Oliveira réfère aux autres ayant été harcelés comme étant des frères. Il affirme également, toujours comme le tireur de Virginia Tech, qu'il était auparavant faible, mais qu'il était désormais fort et qu'il prendrait sa revanche pour lui et pour les autres qui ont été persécutés comme lui. Les deux tireurs ont également blâmé les responsables des écoles et les persécuteurs pour les attaques qu'ils s'apprêtaient à commettre.

Les familles des enfants tués par Oliveira tentent encore de surmonter leur deuil, et les classes n'ont pas repris dans cette école de la banlieue de Rio. Vendredi, le maire de Rio, Eduardo Paes, a indiqué que la ville verserait une compensation aux familles des victimes.