Cent-onze personnes suivent un traitement contre le choléra au Venezuela, après le retour d'un groupe de touristes de République dominicaine, a annoncé vendredi la ministre vénézuélienne de la Santé, Eugenia Sader.

Il y avait jeudi soir «111 personnes en traitement» dans le pays sud-américain. L'objectif est que la totalité du groupe de 452 touristes soit placé sous traitement pour contenir l'épidémie, a-t-elle expliqué à la chaîne de télévision Telesur.

Les 452 personnes ont assisté samedi à un mariage en République dominicaine, où elles ont mangé des aliments contaminés par la bactérie. Douze d'entre elles sont traitées dans l'île et quatre autres potentiellement contagieuses ont voyagé en Espagne, au Mexique et aux États-Unis.

Les autorités mexicaines ont déclaré ne pas avoir eu vent d'un cas de choléra dans leur pays, tandis qu'en Colombie, pays voisin du Venezuela, les contrôles sanitaires ont été renforcés à la frontière et dans les zones pluvieuses.

Les pays d'Amérique latine sont très prudents depuis l'épidémie de choléra en 1991 au Pérou qui s'est propagée à plusieurs pays de la région (Bolivie, Brésil, Colombie, Équateur, Guatemala, El Salvador, Mexique) jusqu'en 2005, faisant 10 000 morts, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

En tout, un million de personnes avaient été affectées, selon l'OMS. Selon le service de presse de l'OMS à Washington, jamais la cause de l'épidémie de choléra, qui se transmet par l'eau, n'a été identifiée. Une des hypothèses est qu'il se serait propagé à partir des eaux usées d'un navire asiatique ayant contaminé des fruits de mer.

La République dominicaine, qui a recensé jusqu'ici 238 cas de choléra dont un mortel, assure que la propagation du choléra est «maîtrisée» sur son sol, même si elle partage une frontière poreuse avec Haïti, où la maladie a fait près de 4000 morts depuis la mi-octobre et infecté 194 000 personnes.