Le président vénézuélien Hugo Chavez a assuré samedi à la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton que Caracas n'avait pas l'intention de rompre ses relations avec Washington, selon une source vénézuélienne citée mardi par le journal El Correo del Orinoco.

«Nous n'avons pas prévu de rompre des relations avec les États-Unis», aurait dit M. Chavez à Mme Clinton, au cours d'une conversation amicale lors de l'investiture à Brasilia de la présidente brésilienne Dilma Rousseff, le 1er janvier.

Le Venezuela a l'intention d'entretenir de bonnes relations avec les États-Unis «pour une affaire d'intérêt national», aurait poursuivi M. Chavez, selon un haut fonctionnaire vénézuélien dont l'identité n'a pas été révélée par le journal.

Les États-Unis et le Venezuela ont des relations tendues mais complexes. Chavez, le leader de la gauche radicale latino-américaine, est un infatigable pourfendeur des États-Unis, mais ce pays est aussi le premier client du pétrole vénézuélien.

À Brasilia, M. Chavez et Mme Clinton avaient «discuté en souriant, au moins pendant cinq minutes environ. Cela ressemblait à une conversation mondaine», a déclaré à l'AFP, sous le couvert de l'anonymat, un responsable brésilien sur place.

Mais rien n'avait filtré du contenu de cette conversation.

Selon le haut fonctionnaire vénézuélien présent lors de l'échange, Mme Clinton a demandé à M. Chavez de pouvoir parler directement d'un blocage concernant la nomination de l'ambassadeur des États-Unis au Venezuela.

Le président vénézuélien a accepté «pourvu qu'il y ait une rectification des États-Unis».

Lundi, la nomination de l'ambassadeur des Etats-Unis au Venezuela, Larry Palmer, a expiré formellement avec la fin du dernier Congrès. Washington va donc «renommer un ambassadeur», a indiqué le porte-parole du département d'État, Philip Crowley.

M. Chavez reprochait à M. Palmer d'avoir «manqué de respect» envers son gouvernement lors de son habilitation comme ambassadeur devant le Sénat américain.

Le diplomate avait déclaré que les guérillas colombiennes étaient présentes sur le sol vénézuélien, que Cuba exerçait une influence sur les forces armées du Venezuela et que le moral de ces forces était bas.