Des mineurs de Portovelo, dans le sud-ouest de l'Équateur, continuaient dimanche à creuser pour atteindre deux de leurs compagnons bloqués sous terre depuis vendredi par un éboulement dans lequel deux autres hommes ont été tués, a constaté un journaliste de l'AFP.

«Nous travaillons comme des taupes, nous creusons même avec les mains pour ouvrir de petits boyaux qui nous permettent d'avancer pour tenter d'atteindre les mineurs», a déclaré à l'AFP l'un des employés de la mine de Casa Negra, près de Portovelo, dans la province de El Oro, non loin de la frontière péruvienne.

Portovelo se trouve à 405 kilomètres au sud-ouest de Quito.

Les travaux impliquant environ 80 mineurs qui tentent d'ouvrir deux accès jusqu'aux sinistrés n'ont pas cessé durant la nuit.

Les secouristes se trouvent «à cinq mètres de l'endroit où l'on pense que les mineurs se trouvent, mais malheureusement, il y a beaucoup de décombres, ce qui empêche une avancée rapide», a déclaré pour sa part un représentant de l'entreprise minière équatorienne Minesadco en début de matinée.

Vendredi à 3h du matin (4h, heure de Montréal), un éboulement avait bloqué quatre hommes à quelque 150 mètres de profondeur, au cinquième niveau de cette mine d'or et d'argent. Deux des mineurs, âgés de 31 et 29 ans respectivement, ont été retrouvés morts samedi, alors que les secouristes espéraient qu'ils aient pu survivre.

L'un des deux mineurs décédés était péruvien, a déclaré à l'AFP Fernando Velez, directeur de la firme minière équatorienne Minesadco, qui exploite la mine de Portobvelo.

Le ministre des Ressources naturelles, Carlos Pareja, a assuré samedi soir qu'un espoir subsistait pour les deux autres sinistrés, qui «pourraient être plus au fond du tunnel», et de ce fait épargnés par l'éboulement.

Vingt-quatre heures plus tard, il a assuré que les autorités conservaient «l'espoir qu'ils soient encore en vie» en précisant que les mineurs qui tentent de secourir leurs collègues n'avaient pas encore réussi, dimanche en fin de journée, à dégager les décombres empêchant de les atteindre.

L'accident s'est produit à peine deux jours après le spectaculaire sauvetage au Chili, dans la mine San Jose, de 33 mineurs qui ont survécu 69 jours, bloqués à plus de 600 mètres sous terre après un éboulement.