Dilma Rousseff, la dauphine du président Lula, a contre-attaqué jeudi pour démentir les rumeurs sur internet au sujet de sa position en faveur de l'avortement qui lui ont fait perdre des voix au premier tour de la présidentielle, dimanche.

«Il est faux que le Parti des Travailleurs (PT) et Dilma défendent l'avortement», assure la candidate sur son site web dans un message intitulé «Au nom de la vérité».

Et Dilma lance un appel à ses militants: «Combattez toutes les rumeurs sur le web».

Dilma Rousseff a perdu des voix au profit de l'écologiste et évangéliste Marina Silva, après une campagne sur internet et dans les églises rappelant qu'elle avait dit en 2007 qu'il «faut légaliser l'avortement. C'est une question de santé publique et non pas la question de savoir ce que je pense en mon for intérieur».

Des déclarations attribuées à la dauphine de Lula sont apparues sur le net en fin de campagne électorale comme: «Même si Jésus le veut, on ne m'enlèvera pas la victoire». Ou encore des messages postés sur des blogs tels que: «Passez ça au plus grand nombre, le Brésil doit le savoir: Dilma est en faveur de l'avortement et au-dessus de Jésus Christ», sous une image de Dilma brûlant en enfer.

Les militants du PT de Lula se sont lancés dans la défense de leur candidate: «Une vague de calomnies et de diffamations jamais vue a été lancée sur internet par des adversaires politiques du PT cherchant à souiller l'image de sa candidate», affirme un adepte de Dilma dans un courriel reçu par l'AFP.

Mardi, Dilma avait reconnu n'avoir pas assez pris en compte «le réveil des forces conservatrices» et a affirmé que la question «des valeurs religieuses a été (son handicap) le plus grave».

Le deuxième tour entre Dilma Rousseff, qui a remporté 46,9% des suffrages, et son adversaire social-démocrate, José Serra (32,1%), est prévu le 31 octobre.