Un des hommes les plus recherchés du Mexique, le trafiquant de drogue présumé Sergio Villarreal, alias «El Grande», en guerre depuis des mois pour le contrôle du cartel des Beltran Leyva, a été arrêté, a annoncé dimanche une source au secrétariat de la Marine.

«Sergio Villarreal dit "El Grande" a été arrêté avec deux autres personnes. Ils ont été capturés dans la ville de Puebla lors d'une opération sans violence», a déclaré cette source qui a demandé l'anonymat.

Villarreal et Hector Beltran Leyva avaient lancé en décembre dernier une «guerre des gangs» qui a fait des dizaines de morts pour le contrôle du cartel de la drogue des frères Beltran Leyva.

Leur ennemi déclaré, le narcotrafiquant Edgar Valdez, dit «La Barbie», a été capturé par les forces de l'ordre le 30 août. Cet ancien lieutenant du fondateur du cartel prétendait lui aussi à la succesion.

Villarreal «El Grande» faisait partie de la vingtaine de chefs des «narcos» dont la tête était mise à prix pour 30 millions de pesos (2,2 millions de dollars) par le gouvernement mexicain.

La guerre de succession à la tête du cartel des frères Beltran Leyva avait été ouverte par la mort en décembre du numéro un de l'organisation, Arturo Beltran Leyva, alias «le Chef des chefs». Il avait été tué lors d'une opération des troupes de marine, qui avait mobilisé 1200 hommes.

Des dizaines de cadavres, beaucoup décapités ou pendus à des ponts, étaient apparus depuis dans les rues d'Acapulco ou de Cuernavaca, victimes présumées des affrontements entre tueurs de «La Barbie» et ceux d'«El Grande».

Villarreal «El Grande» était allié à l'un des frères Beltran Leyva, Hector, qui serait parvenu à prendre le contrôle absolu du cartel.

Le cartel des Beltran Leyva est considéré maintenant comme l'un des moins puissants des septs grands cartels de la drogue du Mexique.

Depuis la capture de «La Barbie», son bras droit, Mauro Gonzalez, dit «El Coyote», a été arrêté à son tour, et les cadavres de 13 rivaux présumés ont été découverts.

En moins de quatre ans, dans tout le pays, le bilan de la «guerre des cartels» pour le contrôle du trafic de drogue a atteint 28 000 morts, entre règlements de comptes et fusillades contre les forces de l'ordre.

À son arrivée au pouvoir en décembre 2006, le président Felipe Calderon avait fait de la lutte contre les trafiquants une priorité nationale, lançant contre eux 50 000 militaires en renfort de la police.