Huit opposants cubains, qui avaient été arrêtés il y a trois semaines à La Havane et Guantanamo, ont été remis en liberté, selon plusieurs d'entre eux et des sources de l'opposition cubaine.

«Ils nous ont relâchés samedi à minuit», a déclaré à la presse Eduardo Pérez, qui a participé dimanche avec deux autres des opposants, Luis Labrador et Michel Rodriguez, à la traditionnelle marche des «Dames en blanc», qui rassemble chaque semaine à La Havane des proches des détenus politiques.

Membres du Parti Cuba Indépendant et Démocratique, illégal, ils avaient été arrêtés le 16 août lors d'une manifestation à l'Université de La Havane. Deux autres personnes également appréhendées avaient été relâchées peu de temps après.

Par ailleurs, Laura Pollan, la chef de file des «Dames en blanc», a annoncé que cinq autres opposants - Ernesto et Rolando Rodriguez Lobaina, Francisco Manzanet, Roberto Gonzalez et Enyor Diaz -, détenus depuis le 12 août, avaient également été libérés. Ils avaient été appréhendés lors d'une réunion politique à Guantánamo, dans le nord-est de l'île.

«Nous sommes contents parce qu'il y a des résultats, nos marches, nos pétitions, font que les choses changent», a souligné Laura Pollan.

Ces libérations surviennent alors qu'un processus en cours doit aboutir à la remise en liberté graduelle de 52 opposants - dont 28 sont déjà arrivés en Espagne - qui étaient toujours détenus, sur un groupe de 75 personnes condamnées en 2003.

Ce processus est le résultat d'un dialogue entre l'Eglise catholique et le gouvernement cubain, avec l'appui de l'Espagne.