Les 33 mineurs bloqués depuis 24 jours à 700 m au fond d'une mine du Chili ont pu parler de vive voix pour la première fois dimanche à leur familles en surface, lors d'échanges à la fois émouvants et rassurants par radio-téléphone, ont-elles expliqué.

Les familles, une seule personne par mineur, ont eu droit à une minute, pas plus, en bout de ligne avec leur proche retenu prisonnier depuis un éboulement le 5 août dans cette mine de cuivre et d'or à 800 km de Santiago. Leur sauvetage doit durer trois à quatre mois.

Des parents, à l'image de Jessica Cortez, femme de Victor Zamora, ont rapporté après coup leurs «émotions mêlées». «C'était une conversation courte, jolie, comme celle dont on avait besoin pour se tranquiliser».

«Entendre sa voix était un tel soulagement pour mon coeur», soufflait Jessica Chille, après quelques mots échangés avec son époux Dario.

«Je l'ai trouvé plein de force et de détermination. Une voix forte et claire, j'étais très ému», a déclaré à l'AFP Antenor Barrios, père du jeune mineur Carlos après la conversation dimanche après-midi.

Une semaine exactement après le contact miraculeux établi avec les mineurs en vie, après 17 jours de recherches vaines, c'était le premier dialogue de vive voix entre les familles et les 33 mineurs depuis leur entrée dans la mine le 5 août, jour de l'éboulement.

Ces derniers jours, les mineurs et leurs familles ont déjà pu échanger des messages écrits, des images vidéo, par les sondes de ravitaillement qui font plusieurs va-et-vient par jour, acheminant vivres, messages, médicaments ou vaccins comme ce week-end.

Le dialogue avec les familles s'inscrit dans les efforts constants des secouristes pour maintenir le moral des 33 hommes, en prévision des trois à quatre mois d'attente. Lundi doit commencer le percement d'un puits de secours de 700 m de long et 66 cm de diamètre, par lequel ils seront extraits un à un.