Une quarantaine de touristes, dont 20 Français environ, ont pu sortir entre vendredi soir et samedi de Potosi, la ville minière du sud de la Bolivie où ils étaient bloqués, pour certains depuis une semaine, par un conflit social régional.

Les touristes, en deux groupes vendredi soir puis samedi, ont pu sortir à bord de petits avions commerciaux affrétés par une agence bolivienne, à la suite d'une négociation locale auprès du comité de grève, a-t-on appris de source diplomatique.

«Des touristes ont pu prendre des avions, parmi eux une vingtaine de Français, a indiqué cette source, escomptant la sortie d'autres au cours du week-end.

La piste du petit aéroport, que les grévistes avaient jonchée de pierres vendredi, a pu être dégagée ponctuellement, selon des sources concordantes.

Les départs, un groupe vers Santa Cruz l'autre vers La Paz ont été corroborés par des compatriotes restés dans leur hôtel à Potosi, et joints au téléphone par l'AFP. Ces touristes entendaient profiter eux-mêmes d'une apparente détente du blocus, concernant les étrangers en tout cas.

«D'autres étrangers ont pu quitter Potosi en passant à pied des barrages» tenus par le comité de grève aux sorties de la ville, a déclaré l'un d'entre eux, Pierre Levet.

Une centaine de touristes d'une dizaine de nationalités, dont une petite majorité de Français, étaient bloqués à Potosi, ville minière de 160 000 habitants paralysée par une grève générale, pour obtenir plus d'investissement du pouvoir central à La Paz. Le conflit était samedi dans son dixième jour.