Une centaine de touristes de différents pays, dont quelque quarante Français, étaient toujours bloqués jeudi dans le sud-ouest de la Bolivie, notamment à Potosi, par des mouvements sociaux de mineurs, a indiqué jeudi le Quai d'Orsay.

Le ministère des Affaires étrangères «est pleinement mobilisé depuis le début de ces incidents» et «travaille avec les autorités boliviennes à ce qu'une solution rapide soit trouvée», a assuré la porte-parole adjointe du ministère, Christine Fages.

«Près d'une centaine de touristes internationaux dont une quarantaine de Français est bloquée, notamment dans la ville de Potosi», a indiqué lors d'un point-presse Mme Fages, en réponse à une question sur le nombre de voyageurs encore à Potosi.

L'ambassade de France se coordonne avec les ambassades européennes dont des ressortissants sont également bloqués. Le centre de crise du Quai d'Orsay est en contact avec les familles des touristes français, et l'ambassade à La Paz avec les touristes.

Mme Fages a renouvelé le conseil prodigué déjà la veille par le Quai d'Orsay: «nous conseillons formellement à nos compatriotes de rester dans leur hôtel et de ne pas tenter de franchir les barrages».

Un dur conflit social paralysait Potosi, cité historique de 150 000 habitants située à 4.000 m d'altitude, à 550 km environ de La Paz, coupant les routes, notamment le principal axe routier avec l'Argentine voisine, les grévistes ayant dressé des barrages.

Dans la nuit de mardi à mercredi la grève générale régionale avait pris une tournure violente, des heurts ponctuant une manifestation.

Mercredi soir, une source policière a Potosi avait affirmé à l'AFP qu'une soixantaine de touristes, dont une majorité de Français, avaient pu quitter la ville en bus dans la journée en direction de Sucre à 80 km, à la faveur d'une brève levée des barrages consentie par le comité gréviste.