Les trois principaux candidats à la succession du président Luiz Inacio Lula da Silva, qui ne peut briguer un 3e mandat consécutif, ont été officiellement désignés ce week-end, donnant le coup d'envoi à la campagne électorale pour la présidentielle d'octobre.

La candidature de Dilma Rousseff, ex-ministre clé de Lula, pour le Parti des travailleurs (PT-gauche), a été entérinée officiellement dimanche lors de la convention nationale du parti à Brasilia. Son nom avait déjà été annoncé en février lors du 4e Congrès du PT.

«Après ce grand homme (Lula), le Brésil sera gouverné par une femme, une femme qui continuera le Brésil de Lula», a déclaré Mme Rousseff sous les applaudissements.

Cette ex-guérillera de 62 ans, considérée comme une véritable «Dame de fer», aura comme colistier le député Michel Temer, membre du Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB-centre), formation qui appartient depuis huit ans à la coalition au pouvoir.

La Constitution ne permet pas à Lula de briguer un troisième mandat consécutif et il a choisi Mmùe Rousseff pour lui succéder, espérant la faire profiter de sa popularité record (76%) après huit ans de mandat.

Samedi, le Parti de la social-démocratie brésilienne (PSDB), le principal parti d'opposition, a lancé officiellement la candidature de l'ancien gouverneur de Sao Paulo, José Serra, 68 ans, à la présidence.

Mme Rousseff et son principal adversaire, José Serra, sont au coude-à-coude dans les sondages. Tous deux sont crédités de 37% d'intentions de vote au premier tour et de 42% au second.

Marina Silva, 52 ans, du Parti des Verts (PV), occupe un espace alternatif entre les deux principales candidatures. Ancienne ministre de l'Environnement de Lula, elle a quitté le PT pour les Verts. Les intentions de vote en sa faveur ne dépassent pas 10% dans les sondages, mais elle sera un facteur décisif en cas de second tour.

Une dizaine d'autres candidats de petits partis comme le PSOL (extrême gauche) sont également en lice, mais ils obtiennent moins de 1% des intentions de vote.