Juan-Manuel Santos, l'un des deux favoris pour la présidentielle en Colombie a clôturé vendredi sa campagne à Bogota, promettant de défendre l'«héritage» du président sortant Alvaro Uribe (droite) et la «fermeté» contre les guérillas, a constaté une journaliste de l'AFP.

L'ex-ministre de la Défense (2006-2009), âgé de 58 ans, a rassemblé environ 6000 de ses partisans dans la soirée dans le grand stade de football de la capitale, le Campin, à quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle, le 30 mai.

Candidat du Parti social d'union nationale (Partido de la U, droite), il a appelé ses sympathisants à «défendre l'héritage du président Uribe» (au pouvoir depuis 2002).

«Pour le bien de la Colombie et de nos enfants nous devons continuer à aller de l'avant», a-t-il dit.»Nous avons choisi la fermeté au détriment de l'ambigüité. Vous savez qu'avec moi les Colombiens pourront dormir tranquilles», a-t-il encore assuré.

Dimanche, huit jours avant le scrutin, les candidats à la présidentielle devront avoir mis un terme à leur campagne.

Juan-Manuel Santos, longtemps donné gagnant, est désormais talonné par Antanas Mockus, ancien maire de Bogota et candidat du Parti des verts, qui prône le retour de la morale dans une société gangrenée par le narcotrafic et la corruption.

Selon les sondages, qui ont même donné ce mathématicien excentrique gagnant, les deux hommes arriveraient presque à égalité au premier tour.

M. Santos a tenté depuis deux semaines de reprendre le dessus, limogeant une partie de ses conseillers et changeant même le logo de sa campagne. Pour gagner, ses partisans espèrent convaincre que l'élection de son rival relèverait du «saut dans le vide» dans un pays où la guérilla a reculé mais reste présente dans de nombreuses régions.

Juan-Manuel Santos a en outre promis vendredi soir de «créer 2,5 millions d'emplois», alors que le chômage est la principale préoccupation des Colombiens dont 46% vivent sous le seuil de pauvreté.

Il a également proposé un gouvernement d'union nationale, dans lequel M. Mockus aurait sa place.

Ce dernier a pour sa part prévu de terminer sa campagne dimanche à Bogota, Place Bolivar, au coeur de son centre historique.