La présidente argentine Cristina Kirchner a demandé au nouveau Premier ministre britannique David Cameron d'arrêter l'exploration pétrolière au large des îles Malouines, dont Buenos Aires revendique la souveraineté, dans une lettre rendue publique vendredi.

«Des travaux d'exploration d'hydrocarbures ont commencé récemment de manière unilatérale dans la zone contestée, malgré le refus de mon gouvernement et j'espère que vous pouvez arrêter ces actions au profit d'une coopération fructueuse avec mon pays», déclare la dirigeante argentine.

La semaine dernière le gouvernement argentin avait vivement réagi à la découverte de brut par la société britannique Rockhopper au large des îles occupées depuis 1833 par le Royaume-Uni sous le nom de Falklands.

«L'Argentine rejette le plus énergiquement possible la tentative (de la Grande-Bretagne) de s'approprier illégalement des ressources naturelles non renouvelables, appartenant au peuple argentin», avait dénoncé le ministère argentin des Affaires étrangères.

Buenos Aires continue à revendiquer la souveraineté de cet archipel de l'Atlantique sud situé à 500 km de ses côtes, malgré sa défaite lors d'une guerre éclair qui a coûté la vie à 649 soldats argentins et 255 britanniques en 1982.

La lettre de Mme Kirchner est destinée à féliciter M. Cameron pour sa nomination au poste de Premier ministre mardi et lui souhaiter bonne chance dans son action. La présidente argentine en profite aussi pour réitérer sa volonté de renouer les négociations sur la souveraineté des Malouines.

Plus tard, la Grande-Bretagne a rejeté vendredi soir l'appel de la présidente argentine Cristina Kirchner, selon une porte-parole du Foreign Office.

«Nous n'avons aucun doute à propos de notre souveraineté sur les îles Falklands (nom anglais des Malouines, ndlr) et les zones maritimes qui les entourent», a affirmé la porte-parole.

«Le gouvernement des îles Falklands a le droit de développer une industrie pétrolière dans ses eaux (territoriales) et le gouvernement britannique le soutient de longue date», a-t-elle ajouté.