Le président socialiste de la Bolivie, Evo Morales, a nationalisé samedi trois compagnies d'électricité détenues par des groupes français, britannique et bolivien, a annoncé le président de l'entreprise nationale d'électrification (ENDE, publique), Roberto Peredo.

Le gouvernement avait annoncé depuis des mois son intention de nationaliser les compagnies Corani, contrôlée par Inversiones Econergy Bolivia SA, filiale de la française GDF Suez, Guaracachi (filiale de la britannique Ruelec PLC) et Valle Hermoso du consortium bolivien Bolivian Generating Group.

D'autres petits groupes sont également concernés par cette mesure prise le jour de la Fête du Travail.

«Nous avons travaillé toute la matinée à ce processus de récupération. Nous nous sommes rendus dans les centrales thermiques de Guaracachi, Valle Hermoso, Carrasco et dans d'autres petites et nous faisons la même chose à Corani», a déclaré M. Peredo durant une cérémonie publique organisée dans cette dernière centrale de la région de Cochabamba, dans le centre du pays.

Dans le cadre de sa politique de réappropriation des ressources naturelles, le président Evo Morales, l'un des chefs de proue de la gauche radicale latino-américaine, souhaite que l'État contrôle l'ensemble du secteur électrique, de la production à la distribution.

Depuis son arrivée au pouvoir en 2006, il a procédé à la nationalisation de plusieurs entreprises dans les hydrocarbures, les mines ou encore les télécommunications.