Le président du Venezuela Hugo Chavez, omniprésent sur le petit écran, s'est mis à la page en ouvrant mercredi matin un compte sur le site de microblogs Twitter, pour défendre sa révolution socialiste sur l'Internet.

«Salut, comment ça va ? Me voilà, comme je l'avais dit, à minuit. Je vais au Brésil. Et très content de travailler pour le Venezuela. Nous vaincrons», écrit-il littéralement dans ce premier message destiné aux 36 000 internautes qui suivent son compte intitulé @chavezcandanga. Il s'agit d'une combinaison de son nom et du mot «candanga», utilisé au Venezuela pour désigner une personne espiègle et explosive.

Le chef de file de la gauche radicale latino-américaine, qui utilise presque tous les jours les télévisions, radios et journaux pour s'adresser directement à ses concitoyens, a annoncé le mois dernier sa volonté de devenir un «activiste cybernétique» pour contrer l'influence de l'opposition sur les réseaux sociaux.

L'Internet était jusqu'ici délaissé par son gouvernement dans un pays où 30% des 27 millions d'habitants sont connectés à la toile.

Hugo Chavez compte notamment utiliser Twitter en vue des législatives de septembre, à l'issue desquelles il espère conserver sa majorité parlementaire, malgré une popularité en baisse (de 60 à 50%) au gré des coupures d'eau et de courant à répétition, de la hausse de l'insécurité et des prix.

L'opposition, qui avait boycotté le scrutin en 2005, a marqué un point dimanche en annonçant des listes communes dans toutes les circonscriptions, à cinq mois du scrutin, selon les analystes.

En début de semaine, des porte-parole du Parti socialiste de M. Chavez ont annoncé qu'ils allaient «prendre d'assaut» les réseaux sociaux et que tous les militants de la formation allaient ouvrir un compte sur Twitter.