Le parti socialiste du président bolivien Evo Morales a été confirmé vainqueur dans six des neuf régions du pays, un gain d'une région, à l'issue des élections locales de dimanche, selon des données officielles jeudi de la Cour électorale nationale (CNE).

Le Mouvement vers le socialisme (MAS) de Morales, un des gouvernants de gauche radicale sud-américaine réélu triomphalement (64% au premier tour) en décembre, a remporté la région de Pando (nord), auparavant sous contrôle de l'opposition, et au résultat indécis ces derniers jours.

Le candidat du MAS au poste de gouvreneur devance celui de l'opposition de droite d'à peine 1,3% point, mais ne peut plus être rejoint, selon le décompte de 98% des voix communiqué par la CNE.

Cinq bureaux du Pando devront voter de nouveau, après des accusations mutuelles d'irrégularités par la majorité et l'opposition, mais l'opération ne remet pas en cause le résultat final, selon le président de la cour électorale régionale, Gustavo Vargas.

Pour les analystes politiques, le résultat des élections locales constitue une sorte de match nul, alors qu'un triomphe hégémonique du MAS était une possibilité, dans la lignée des élections générales de décembre.

Le MAS conquiert certes une région très symbolique: Pando fut en 2008 l'un des foyers de violence politique (16 morts), au moment d'une fronde autonomiste dans le croissant est du pays. Or le parti présidentiel enlève la région au terme d'une campagne et d'un scrutin pacifiques.

Pour autant, l'opposition à Morales garde le contrôle de trois régions dont deux des plus prospères, le grenier Santa Cruz, et le réservoir gazier Tarija. Aux municipales, elle devance en outre le MAS dans sept des dix principales villes, dont La Paz.

Morales a menacé quatre cours électorales régionales de poursuites pour irrégularités, mais une ministre a dit «analyser» les possibilités de plainte.