Le Venezuela est soupçonné d'être devenu un couloir pour le transit de la drogue vers l'Amérique centrale, a affirmé le ministre péruvien de la Défense, Rafael Rey, dans un entretien au journal El Pais de vendredi.

«La collaboration entre la Colombie et le Pérou (dans la lutte contre la drogue) a été étroite, bien qu'il existe des soupçons que le Venezuela soit devenu un couloir pour le trafic de stupéfiants vers l'Amérique centrale», a-t-il déclaré dans un entretien visible sur le site d'El Pais.

Il était interrogé sur la collaboration entre la guérilla colombienne des Farc et la guérilla péruvienne du Sentier lumineux dans le trafic de drogue.

«Il y a une symbiose entre ce que veut le narcotrafiquant et ce que recherche le terroriste. Il y a un ennemi commun», l'État, a déclaré le ministre.

Sans l'aide des États-Unis, «la bataille serait perdue» contre le trafic de drogue, a assuré le ministre, qui estime «nécessaire un engagement ferme et réel avec les pays consommateurs».

Le Pérou est le deuxième producteur au monde de cocaïne, production en hausse régulière et appelée, selon des spécialistes, à dépasser à terme celle de la Colombie.

Deux poches du territoire péruvien, fiefs de la production de coca dans le nord-est et le sud-est, échappent au contrôle des forces de sécurité, qui y ont disséminé des postes avancés.

À partir de la mi-2008, du fait d'une présence militaire accrue sur le terrain, les accrochages se sont multipliés, faisant une trentaine de morts en 2009 parmi les forces de sécurité.