Vingt-six personnes, dont quatre étaient décapitées, ont été retrouvées mortes samedi dans l'État de Guerrero, au sud du Mexique, à la suite de règlements de compte liés au trafic de drogue, ont annoncé les autorités.

Les corps des quatre personnes décapitées ont été retrouvés dans la station balnéaire d'Acapulco. Quatre autres civils ont été également retrouvés morts dans et près de cette même ville, situé sur la côte Pacifique.

Six policiers ont été tués près de Tulchingo, au nord-est d'Acapulco, ont indiqué des responsables mexicains.

À Ajuchitlan del Progreso, 160km au nord de Acapulco, onze trafiquants de drogue présumés ont été tués dans un affrontement avec des militaires qui s'apprêtaient à effectuer une perquisition dans un domicile du centre de la localité.

Enfin, le corps d'un journaliste criblé de balles, Evaristo Solis, 33 ans, qui travaillait pour l'hebdomadaire local Vision Informativa, a été découvert à Chilpancingo, la capitale de l'État de Guerrero, située à 100 km au nord-est de Acapulco, a indiqué la police locale. Les journalistes font partie des «victimes collatérales» de la guerre sanglante entre les cartels mexicains pour le contrôle du trafic de drogue.

L'État de Guerrero, dont Acapulco est l'affiche touristique de renommée mondiale, est le fief de «La Familia» (la Famille), un cartel de la drogue de plus en plus puissant au Mexique.

Au Mexique, la guerre entre les différents cartels pour le contrôle du trafic et l'approvisionnement de l'énorme marché des États-Unis a fait plus de 15 000 morts ces trois dernières années, en dépit du déploiement de plus de 50 000 militaires en renfort à la police.