Soupçonnées d'avoir participé à des pillages dans les tout premiers jours après le puissant séisme au Chili, 210 personnes sont toujours détenues deux semaines après la catastrophe, a rapporté samedi le quotidien La Tercera en citant des sources de l'armée.

Environ 15 000 militaires ont été déployés dans les régions du centre-sud du pays, les plus dévastées par le cataclysme, où un couvre-feu a été imposé. En deux semaines, 1 609 personnes ont été interpellées pour violation du couvre-feu mais elles ont été relâchées pour la plupart, précise le journal.

La situation évolue «positivement» et «le nombre d'arrestations a baissé» en comparaison avec les premiers jours après le séisme du 27 février, a déclaré le général Bosco Pesse, chef militaire de la région du Maule qui est la plus dévastée avec celle du Bio Bio.

L'armée assure toujours le maintien de l'ordre dans les zones sinistrées où la durée du couvre-feu, qui pouvait atteindre 18 heures par jour comme à Concepcion, a été réduite.

À Concepcion (500 km au sud de Santiago), capitale du Bio Bio et deuxième ville du pays, les pillards ont eu la possibilité de rendre anonymement leur butin une semaine après le séisme. La valeur des biens restitués a atteint un milliard de pesos (1,5 million d'euros), selon les autorités.

Le nouveau président du Chili, Sebastian Pinera, a évalué vendredi à 30 milliards de dollars (22 milliards d'euros) les dégâts de la catastrophe.

Le dernier bilan officiel du séisme de magnitude 8,8 suivi d'un tsunami fait état de 497 morts formellement identifiés et de centaines de disparus.