Au moins 12 personnes ont été tuées dimanche lors d'affrontements entre bandes rivales de narcotrafiquants dans le nord de la Colombie, interrompus par une opération de l'armée qui a arrêté 56 personnes, a-t-elle annoncé.

Parmi les personnes abattues se trouveraient des dirigeants de «Los Paisas» et «Los Rastrojos», des groupes armés en partie composés d'anciens paramilitaires qui luttaient pour le contrôle du trafic de cocaïne, a-t-on précisé dans un communiqué.

Ce sont les tirs entraînés par les affrontements entre ces deux bandes qui ont apparemment permis de localiser les narcotrafiquants et déclenché l'opération, non loin de la montagne Paramillo, un ancien bastion des Autodéfenses unies de Colombie (milice d'extrême-droite dissoute en 2006) dans le département de Cordoba, situé au nord du pays.

«Lorsque les troupes ont atteint les lieux elles ont trouvé douze corps de membres de ces bandes criminelles», indique l'armée en précisant que parmi les 56 personnes arrêtées, quatre étaient également blessées.

Les Paisas et les Rastrojos sont parmi les organisations de narcotrafiquants les plus puissantes en Colombie.

Selon un rapport publié par la Fondation Nuevo Arco Iris, organisme indépendant qui analyse le conflit colombien, les descendants des milices paramilitaires en Colombie ont repris de la force et compteraient près de 10 000 membres, soit plus que la guérilla des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie, marxistes), qui aurait 7500 combattants selon le ministère de la Défense.

Le président colombien s'est félicité dimanche de cette opération, rappelant qu'il souhaitait que les efforts contre ces bandes et la guérilla soient doublés d'ici à la fin de son mandat, début août.