Le maire d'Angra dos Reis, la région touristique au sud de Rio où des pluies incessantes ont fait 41 morts ces derniers jours, a demandé dimanche d'arrêter provisoirement les centrales nucléaires Angra I et II par mesure de précaution.

«Il ne faut plus courir de risques, nous devons éviter des problèmes futurs», a déclaré lors d'une conférence de presse Tuca Jordao, le maire de cette ville balnéaire située à 150 km de Rio où se trouvent les deux seules centrales nuclaires du pays.

Le maire a expliqué qu'il n'y avait aucun problème opérationnel ou de fuite mais qu'il s'agissait d'une mesure de précaution après que la route qui relie Rio de Janeiro au port de Santos (État de Sao Paulo) via Angra a été bloquée par des éboulements.

Il a souligné qu'en cas d'accident sur les centrales, la population ne pourrait pas évacuer la ville.

Un éventuel arrêt ne devrait pas affecter la fourniture d'électricité de Rio qui dispose d'approvisionnements alternatifs, ont affirmé des responsables de l'entreprise nucléaire.

Selon un nouveau bilan, les glissements de terrain provoqués par de très fortes pluies ont fait 41 morts, dont 28 sur l'île touristique d'Ilha Grande et 13 dans le centre d'Angra.

Cela porte à 63 le nombre total de victimes dans l'État de Rio.

Le maire a demandé également à la population de quitter les zones à risques, affirmant que 15 à 20 zones étaient menacées.

Quelque 240 personnes sont sans abri et 540 autres ont dû abandonner leur domicile.

À Ilha Grande, près de 200 sauveteurs poursuivaient dimanche, pour le troisième jour consécutif, les recherches de victimes après les coulées de boue meurtrières de la nuit du 31 décembre. Le déblaiement devrait se poursuivre pendant deux semaines.

Selon la défense civile, cinq personnes sont encore portées disparues sur cette île.